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Au sujet de la méthode d’Henry Blum

Un article d’Henry Blum a été publié dans le Swiss Glider 818 sur l’humidité comme âme du thermique (Le thermique, une créature inconnue). Cet article peut déstabiliser certains pilotes quant à la prévision des thermiques. Les méthodes ne sont cependant pas contradictoires. Voici l’explication de Dani Gerstgrasser, météorologue chez MétéoSuisse et ancien pilote de parapente:

 «Les méthodes ne se contredisent pas et se complètent bien. En résumé: Henry Blum examine une seule pompe thermique à un moment bien précis. Il analyse le comportement de l’humidité de l’air et de la température lors de l’ascension d’un seul paquet d’air.

De notre côté, en revanche, pour établir une prévision thermique conventionnelle, nous partons de l’état initial (émagramme, mesure nocturne ou modèle de prévisions – Previtemp – tôt le matin) puis en tirons la situation finale dans l’après-midi. C’est aussi pourquoi nous travaillons avec la température maximale prévue. Nous examinons donc le thermique sur une période bien plus longue. L’humidité est alors prise en compte sous la forme du point de rosée.»

 

PS: la «prévision thermique conventionnelle», c’est (pour Fiesch, p. ex.):

1) Trouver la température à un moment donné pour Visp (normalement via le bulletin météo classique pour Visp, les données MOS sont plutôt fiables).

2) Dessiner le gradient 0,5 jusqu’à l’altitude de déclenchement du Previtemp (Visp) de 8 h ou 11 h (ligne droite vers le haut). En été, on peut supposer l’altitude de déclenchement à 2200 m à Fiesch ou à 2500 m en haute montagne.

3a) Dessiner le Temp 1 (le long de l’adiabatique sèche dans le Previtemp).

3b) Dessiner l’humidité depuis l’altitude de déclenchement le long de la courbe «rapport de mélange».

4) L’altitude de la base se trouve là où les deux courbes (rapport de mélange et adiabatique sèche) se croisent.

5) Prendre l’adiabatique sèche à partir de ce point.

 

 Grâce à cette méthode, on voit:

- l’altitude de la base (pour cela, mieux vaut utiliser le Previtemp de 11 h ou 14 h).

- la nébulosité au-delà (plus la différence entre l’adiabatique sèche et la température est importante, plus les nuages seront gros).

- la qualité des thermiques (force, bonnes et mauvaises couches, turbulences. Pour cela, il vaut mieux utiliser le Previtemp de 8h ou 11 h).

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